Lutter contre le cancer en continuant à marcher
Je suis Hélène, la cousine d'Hélène. Pendant toutes les années de la maladie de sa maman, j"ai été solidaire autant que je le pouvais, en admiration devant son courage, la force qui lui a permis plusieurs fois de repousser le mal, son amour de la vie. Moi aussi maintenant j'ai 57 ans et si ces dernières années n'ont pas toujours été simples, elles ne ressemblent heureusement à rien de ce que Marthe a vécu.
Vous le savez, marcher m’est devenu difficile. Mais lorsque Hélène m'a présenté son projet ma détermination a été immédiate : Donner de l’argent ne suffira pas ; pour participer je dois marcher. Avec le déambulateur, j'ai décidé d'effectuer tout un parcours d' environ 3,2 kms d'affilée. J'y ai travaillé pendant des semaines. Et le 28 octobre dernier, accompagnée de quelques proches qui n'ont cessé de me soutenir et ont fait le trajet avec moi, avec le soutien d'autres, absents mais attentifs, j'ai parcouru officiellement cette incroyable distance.
Longtemps, cela m'avait été impossible mais peu à peu, à force d'entraînements quotidiens, invoquant la pugnacité dont Marthe a fait preuve, j'ai réussi à atteindre cette distance, défi qui me paraissait possible en hommage à Marthe, qui, comme d'autres, avait tant encore à recevoir et à donner ; j’aurais également souhaité pour Hélène une autre adolescence et qu'Inori connaisse sa grand-mère. Depuis, à d'autres de nos proches, le cancer n'a laissé aucune chance. Je voudrais que cela s'arrête.
Pour cela, nous avons besoin des chercheurs et l'argent est le nerf de la guerre Je vous propose donc, si vous le souhaitez, de continuer à subventionner mon effort.
En effet, je ne compte pas m'arrêter là. D'ici quelques semaines je préparerai puis accomplirai un autre parcours, plus ambitieux encore, en mémoire de tous ceux que j'ai connus et qui sont morts d'un cancer. J'en ai compté 27, de 11 à 87 ans dont beaucoup étaient encore jeunes et tous comme Marthe se sont battus pour vivre. Je n'oublie aucun, aucune d'entre eux.
Quelques semaines avant sa mort, Marthe à propos du cancer me parlait d’espoir. C'est cet espoir qui me fait avancer et le souvenir vivant de ceux qui nous ont quittés me pousse vers l'avenir. Je continue le défi. Si vous le voulez bien, avec vous à mes côtés.
Merci.
Prestaties
Bekijk allePartie entourée de chez moi entourée de proches, j'ai pris le tram et ai longuement sillonné le Parc de Gerland avant d'en sortir, de franchir la passerelle Raymond Barre, de me rendre à Confluence et de rentrer chez moi.
Accompagnée de proche, je suis partie de chez moi, ai pris les transports en commun - défi à l'intérieur du défi -, ai effectué tout un parcours dans le Parc de la Tête d"Or, puis suis rentrée chez moi.
Marie-Hélène a trop mal au dos pour continuer ses parcours. Elle s'arrête donc, ayant parcouru, à 97 ans, plus de 70 kms en mémoire de sa sœur et de ses proches morts du cancer. Sans commentaire
Et donc, ces kilomètres ne sont pas les miens. Chaque fois qu'elle l'a pu, Marie-Hélène a parcouru cette distance en mémoire de sa sœur Marthe, bien qu'elle n'ait pas besoin de la faire pour se souvenir d'elle. Marie-Hélène évalue à 30 kms la distance ainsi parcourue, ce qui, pour l'avoir fait avec elle, me paraît largement sous-évalué. Son parcours ne fait pas 1km, mais au moins 1,300 km. Peu importe après tout. Nous avons fait ensemble avec ferveur et application ce parcours aujourd'hui. Je note pour la première fois les kms de Marie-Hélène, selon son évaluation.
Dimanche, c'était repos. Mais il est nécessaire que, sans m'épuiser, je continue à marcher un peu tous les jours pour conserver mes acquis. J'ai donc décidé de marcher désormais 2 ou 3 kms par jour, mais sans enjeu et sans forcer. Continuer est nécessaire pour rendre possible la deuxième partie du défi, prévue pour un peu plus tard. Il y a aussi une autre raison, plus anecdotique : le virus m'a volé, pour ainsi dire, tous les kms que j'aurais dû faire pendant la semaine durant laquelle il s'est soucié de moi. Il faut les rattraper, sans quoi j'aurais l'impression que malgré le succès de samedi, le virus a quand même partiellement gagné. Bref, j'inscris ce soir les 5 premiers kms de la section "intermédiaire" en attendant l'épisode suivant, si ambitieux que cela m'effraie un peu. Mais, au mois d'août, si longue était la r. V. Hugo.
Départ du 18 r. Ste Hélène à 10h avec Odile, mes voisins Julie et Régis, ma collègue Aude, son compagnon Nicolas et leur fils Olan, 11 mois. Nous rejoignons la r. V. Hugo et de là gagnons Perrache jusque la rampe de montée. Traversée ensuite de la pl. Carnot avant de redescendre intégralement la r. V. Hugo puis on tourne à droite jusqu'au mémorial du génocide arménien. En chemin nous rejoignent le Dr WATTEAU mon médecin traitant accompagné de Jules, son fils de 20 mois. Retour au milieu du mémorial puis à nouveau Pl. Antonin Poncet, Bellecour et la r. V. Hugo, jusqu' à Carnot où je fais soigneusement le tour du mémorial des enfants d'Izieu et les derniers mètres sans appui, lâchant le déambulateur. C'est la fin du parcours officiel mais comme il menace de pleuvoir nous retournons immédiatement r. Sainte-Hélène célébrer dans un bar la victoire au champagne. Emotion perceptible. Distance parcourue : 3,2 kms d'affilée.
J'ai décidé de consacrer un article particulier à l'entraînement que j'ai accompli en début d'après-midi : presque deux fois la r. V. Hugo donc deux bons kms. C'était la première fois que je ressortais et je n'étais pas du tout certaine de ce que mon corps allait accepter. Or CE SUCCES M'OUVRE LA PORTE POUR SAMEDI, ce parcours qui m'occupe depuis maintenant plus de deux mois, je vais le faire officiellement. Encore 2 jours pour le préparer. En attendant, j'inscris avec un mélange d'incrédulité et de fierté ces 2 kms. Ils viennent de loin
Entraînement après entraînement, , depuis 7 semaines, j'ai gagné les mètres, les hectomètres et finalement les kilomètres . Cela n'a pas été facile et ne l'est toujours pas, surtout quand il fait chaud. Il y a eu des périodes de stagnation mais plusieurs fois j'ai réussi à marcher 3 kms d'affilée et le défi définitif a passé d'1 km sans pause, qu'au début je n'atteignais pas, à 2,5 km. Jamais je n'aurais osé réussir cela et je n'ai pu le faire que parce que c'est pour une cause qui me dépasse et me grandit. Hier, j'ai franchi en entraînement le total de 108 kms. Or, la distance Lyon-Valence, c'est 102 kms. Hélène m'a convaincue de faire figurer ces kilomètres d'entraînement avec tous les autres, puisqu'après tout ils ont été marchés, et de tout cœur. C'est loin d'être fini. Le défi officiel, c'est dans presque 3 semaines. Je fais cependant figurer cette étape, qui en annonce d'autres et m'encourage.